Rive de Gier est une ville fière de ses racines et ambitieuse de son avenir.
Elle devient aujourd’hui « Rive de Gier l’Incontournable » par le richesse de son passée et l’activité sociale, culturelle, économique sportive qu’elle développe aujourd’hui, pour devenir un acteur majeur de son territoire.
Au fil du temps
Au temps des Celtes et de la Gaule romaine, Rive de Gier est une frontière entre les Segusiaves et les Allobroges.
Rive-de-Gier s’écrit sans « s », bien que cette ville occupe, actuellement, les 2 rives de la rivière qui se nomme le Gier.
Le Gier a été couvert sur la majeure partie de sa traversée de Rive-de-Gier et il n’est plus possible de le voir dans le centre de la ville.
Rive de Gier est une ville pionnière de la Révolution industrielle.
Le Gier n’étant pas navigable, un Canal (voie navigable) fut ouvert vers Givors en 1779 pour assurer le transport du charbon. Ce canal, dont il ne reste aujourd’hui plus que quelques vestiges, sera remplacé par la voie ferrée. Rive-de-Gier abrite le premier tunnel ferroviaire sans doute réalisé en France, au lieu-dit Couzon sur la voie qui relie Saint-Étienne à Lyon.
L’ exploitation de la houille
En 1837, les différentes compagnies de mine de Rive-de-Gier vont s’associer pour créer la Compagnie Générale des Mines de Rive-de-Gier afin de pouvoir acheter les pompes nécessaires à l’exhaure des travaux souterrains. Cette compagnie voyant ses réserves de charbon s’épuiser, elle va tenter de s’implanter à Saint-Étienne vers 1840. Elle deviendra dans un premier temps la Compagnie Générale des Mines de la Loire puis après absorption des compagnies stéphanoises la puissante Compagnie des Mines de la Loire.
La verrerie
Si la production du Verre a été longtemps localisée près des forêts qui fournissaient le Charbon de bois nécessaire à la combustion, leur diminution au XVIIIe siècle amené les verriers à se rapprocher des lieux de production de Houille. En 1749, la verrerie Robichon originaire de Franche-Comté s’ est installée à Givors où elle utilisait le sable du Rhône comme matière première et le charbon de Rive-de-Gier comme combustible. En 1788, il existait deux verreries à Rive-de-Gier, elles produisaient des bouteilles et des gobelets. Au début du XIXe siècle, la société Robichon vint s’installer à Rive-de-Gier en rachetant plusieurs verreries, elle introduisit la production de verre plat. Vers 1830, la trentaine de verreries présentes dans la ville employait environ 1200 personnes. La verrerie Richarme fondée en 1826 dans la quartier d’Egarande s’était spécialisée dans la fabrication des bouteilles. En 1877, Petrus Richarme reconstruisit l’usine sur une surface de 7 500 m², et introduisit en France les fours à gaz et à fusion continue de Siemens. L’entreprise a fonctionné jusqu’en 1958 avant d’être démolie. La dernière verrerie, installée dans le quartier de Couzon, Duralex a cessé son activité en 2006 ; elle avait été fondée en 1906 par Emile Hémain avant de fusionner avec Souchon-Neuvesel en 1958 et d’intégrer le groupe BSN en 1966.
La métallurgie
Des ateliers de forge constituent les véritables moteurs économiques de la ville avec les noms de Lucien Arbel, Marrel, Petin-Gaudet… Symbole de cette époque, la cheminée des Forges anciennement Marrel sur le site de Châteauneuf (Loire), construite en 1866 et l’une des plus hautes d’Europe avec ses 108 mètres, a été classée monument historique en 1992.
Rive-de-Gier dans la Seconde guerre mondiale
Pendant la guerre, Rive-de-Gier fut un haut lieu de la résistance, le commandant de l’armée secrète de 1942 à 1945 est dirigé par le Commandant René Gentgen. Plusieurs parachutistes anglais et français furent cachés dans l’école par la directrice pendant plusieurs années. Les Allemands ne les trouvèrent jamais et, René Gentgen put diriger de nombreuses actions en coordination avec les F.T.P. devenu l’AS à partir de 1943 et défila lors de la libération. Une division américaine passa par Rive-de-Gier avant de s’orienter sur Lyon.
Le 20 août 1944 L’Armée Secrète de Rive-de Gier se sera particulièrement distinguée au combat causant la mort du Chef de la Gestapo de Saint-Étienne Neumann dit « Armand Bernard et Laloue Chef de la milice ainsi que la récupération de matériels militaires, de documents, sans omettre la retraite désespérée des Allemands qui en découla.
L’après guerre
Rive-de-Gier a subi de plein fouet la désindustralisation massive des années 1980-90, avec la perte massive d’emplois industriels, la fermeture de la SSFR dont le point d’orgue fut la démolition de l’ancienne Halle sur la ZAC JB Berliet en 1995 (le dernier vestige étant « l’arc de triomphe » métallique, ancien pont en fer puddler sur la place Chipier), et la fermeture récente de la dernière verrerie en activité dans la vallée du Gier (juillet 2008).
Aujourd’hui Rive de Gier se tourne vers son avenir en développant l’activité économique tertiaire et artisanale. Et en mettant les nouvelles technologies au service de son économie et de ses habitant. Tout en développant un fort attrait culturel et social au service des hommes et des femmes vivant sur son territoire.
Monuments et lieux touristiques
– L’ Hôtel de Ville (ancien Hôtel du Canal) |
– La statue de saint Eloi : elle représente Éloi de Noyon, patron des orfèvres et des forgerons devant l’ entrée principale de la première usine de l’ entreprise Marrel frères. |
– Le canal de Rive-de-Gier à Givors : L’ Hôtel de Ville est installé dans l’ ancien hôtel de la Compagnie du Canal il est classé à l’ inventaire des monuments historiques par arrêté du (arrêté du 24 juillet 1995). Le canal devait primitivement relier le Rhône à la Loire mais seule seule la section Givors – Rive-de-Gier a été achevée et exploitée. |
– L’ ancien tunnel de Couzon : percé lors de la construction de la ligne Saint-Etienne- Lyon, c’est le premier tunnel ferroviaire français. Il a été construit par les frères Seguin entre 1826 et 1832. Désaffecté en 1858 Il est classé à l’ inventaire des monuments historiques par arrêté du 2 mai 1995. Sa tête d’ amont figure au cadastre AD 71, lieudit Egarande, et sa tête d’ aval au cadastre AW 44, lieudit Mont Durozeil. |
– Le site de Gourd-Marin ( en amont d’ Egarande ), est le témoin de l’ exploitation minière au milieu du XIXe siècle .La tour dite de Warocquère ainsi que de l’ ancien bâtiment des bains-douches qui lui est contigü (cad. AE 56) sont inscrits sur l’ inventaire monuments historiques par arrêté par arrêté du 31 juillet 1995. Le puits a été ouvert au début du 19e siècle. Vers 1850, le système de descente du personnel a été modernisé (la tour abritait une machine inventée par Abel Warocquée, destinée à la descente et à la remontée des mineurs). |
– Le bâtiment des bains fut le premier de tout le bassin stéphanois (il contenait une piscine d’ eau chaude destinée aux mineurs) . L’ensemble des installations a cessé de fonctionner en 1953. |
– Le chevalement du puits Combélibert : Situé à l’ origine au 31, rue Michelet, il a été déplacé sur le site de Gourd-Marin et inscrit sur l’ inventaire monuments historiques (date de protection : 25/08/1995). Il s’agit probablement du seul chevalement en bois datant du XIXème siècle conservé en Europe. |
– Le puits du Pré du Gourd-Marin et le chevalement de Combélibert sont des vestiges rares et particulièrement symboliques de l’exploitation houillère en France. |
– Château du Mouillon : Si la partie centrale qui correspond à la maison primitive remonte au XVIIIe siècle, l’ ensemble a été acquis et aménagé successivement par deux familles d’ industriels ripagériens à partir de 1850 . D’ abord par Lucien Arbel puis en 1894 par Jean-Marie Marrel et son fils Henri qui l’ on fait aménager par des décorateurs et artisans parisiens. Le bâtiment, les communs, le jardin et certaines pièces (hall d’ entrée, escalier, ancienne salle à manger au nord, grand salon ovale au sud, boiseries et décor de l’ ancienne bibliothèque au rez-de-chaussée, cheminée en bois du premier étage), sont inscrits à l’ inventaire des monuments historiques par arrêté du 21 mars 1995. |
– La maison des hommes de pierre (acquise par la municipalité en 2010). |
– Les maisons de verrier. |
– L’ église Notre-Dame : construite au début du XIXe siècle elle est inscrite à l’ inventaire des monuments historiques y compris son décor intérieur ( arrêté du 11 mai 1981). |
– L’ église Saint-Jean |